Boomtown sur la lune / Murale littéraire

Artiste: Brigitte Toutant (peinture) et Alexandre Castonguay (texte)

Matériaux : Latex extérieur peu lustré et vernis lustré sur Alupanel, vis traitées

Dimensions : 18 x 22 pieds, sections de 4 x 4 et 2 x 4 pieds fixées directement au mur

Année de réalisation : 2017

Processus de création : Projet duo arts visuels / littérature, dans le cadre du Fonds pour les arts et des lettres de l’Abitibi-Témiscamingue, avec le support financier des organismes et commerçants du Vieux-Noranda et de la communauté sur Indiegogo.

 

Description du projet Boomtown sur la lune / Murale littéraire

Historique

Décembre 2013. Brigitte Toutant, les yeux perdu dans le givre de ses lunettes, marche sur la rue Perreault. Elle a froid. Alexandre Castonguay, tête nue, marche sur la rue Principale, improvisant des caches oreilles avec ses mains gantées. Il a froid quand même. À l’intersection des deux rues, une glaçante collision est inévitable. Castonguay tourne à gauche. Toutant à droite. Et BOUUUM! La Principale se jetant dans la Perreault et la Perreault se jetant dans la Principale, comme deux rivières se jetant l’une dans l’autre, dans l’air transi de décembre, un pont de glace s’érige reliant un cerveau à l’autre.

Brigitte Toutant est artiste peintre et Alexandre Castonguay écrit des histoires. Une idée de décembre. Une œuvre permanente. Un texte d’Alexandre s’adressant aux enfants. Une œuvre de Brigitte intégrant la littérature. Deux alliés qui se sont laissés emporter par leur enthousiasme. Un projet ambitieux nécessitant l’appui de la collectivité. Une rencontre tempête. Sortir l’intersection de l’anonymat, gouter au fruit d’une collision, inviter tout le monde dans cet agréable accident comme autant d’autos tamponneuses conviées à rouler en cortège.

Concept final

Brigitte avait un but. Créer une œuvre intégrant le texte d’Alexandre et non une carte de fête (une image et du texte par-dessus). Il fallait que le texte ait sa raison d’être visuel, qu’il soit justifié de le retrouver dans une œuvre picturale. C’est beau des lettres, mais tant qu’à les peindre, aussi bien se payer la traite. Fidèle à son habitude de toujours superposer les systèmes, elle a rempli les lettres du texte avec une image et a ensuite appliqué la trame sur une seconde image. Et BOUUUM ! Deux images en filigrane et des lettres transformées en morceaux/pixels colorés. Le choix des images visait à faire se rencontrer la poésie du quotidien et la magie des aspirations dans un lieu commun. Faire écho au contenu du texte d’Alexandre allait de soi. Une immense mosaïque dont on peut lire le contenu visuel et littéraire. La lecture sera certes ardue, ce qui prolongera la découverte de l’œuvre dans le temps, par petites bribes.

Août 2017, la murale est finalement réalisée ! Techniquement, la réalisation s’est faite en deux étapes. Brigitte a d’abord peint la vaisselle sur le poêle, dans le spacieux atelier d’été de L’Écart. Un an plus tard, dans son atelier, elle a appliqué un masque de vinyle et peint les enfants dans les lettres du masque + vernis lustré, pour finalement enlever le masque. Ainsi, le texte Réflexion en forme de pâté chinois se déploie sur une surface d’Alupanel de 18 x 22 pieds, dont les sections de 4 x 4 et 2 x 4 pieds ont été adéquatement fixées au mur, une fois peintes et vernies.

Pour plus d’information, lire L’Indice bohémien.